Valoriser sa laine : un acte militant ?

Aujourd’hui la laine est devenue, pour beaucoup d’éleveurs français, un sous-produit de la production de vente qui coute de l’argent.

La laine est aujourd’hui assimilée à un « sous-produit animal de catégorie 3 », selon la réglementation européenne. Autrement dit, sa destruction devrait être traitée par les services d’équarrissage (traitement des cadavres d’animaux), si elle n’est pas traitée.

infographie présentant le coût réel de la tonte pour les éleveurs ovin

Comme cela représente un cout supplémentaire (env 150€ la tonne), de nombreux éleveurs brûlent ou enterrent cette laine.

Cet écart disproportionné qui ne permet pas de valoriser correctement le travail des éleveurs a provoqué chez nombreux d’entre eux un désintérêt total pour la laine de leurs moutons (marquage à la peinture, tontes réalisées sans précaution sur de la paille…)

Quelques chiffres pour mieux comprendre la situation :

La crise COVID stoppant net les exportations vers la chine a d’ailleurs été à l’origine d’une petite « crise de la laine » poussant de nombreuses entités à interpeler l’état face à cette situation ubuesque.

infographie détaillant le devenir de la laine française

La tonte, indispensable pour le bien-être de l’animal ?

Même si les ancêtres sauvages de nos moutons n’avaient pas besoin d’être tondus, ce n’est plus le cas des moutons actuels. La sélection effectuée par l’homme au cours des derniers millénaires à permis de créer des toisons principalement constituée d’une fibre qui pousse en continu sur le corps de l’animal : La laine (duvet perpétuel)

La tonte est aujourd’hui nécessaire pour assurer le bien-être des moutons.

La laine les protège des agressions du froid, mais peut devenir gênante lors de fortes chaleurs. Lorsque la toison s’épaissit, elle devient humide, et peut même moisir sur le corps de l’animal. La tonte, en plus d’alléger l’animal, évite ainsi le développement de parasites externes (tiques par exemple) et permet d’assainir l’atmosphère des bergeries, en évitant un niveau d’humidité trop important.

Pour aller plus loin sur le sujet :

https://reporterre.net/Partout-en-France-eleveurs-et-filateurs-font-renaitre-la-filiere-laine

Laisser un commentaire